Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/199

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Tu frappais à durs coups, frénétique et penchée,
Le sol sec et ardent,
Comme pour qu’en jaillît quelque source cachée
Que tu savais dedans ;

C’est cela que je veux de toi, car je veux boire
À pleine bouche, un jour,
L’eau souterraine encore à ta fontaine, ô gloire,
Quand ce sera mon tour !

Et, si le temps ingrat m’accorde pour salaire
L’opprobre meurtrier,
Je veux m’asseoir du moins à l’ombre que peut faire
La branche du laurier.