Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/67

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Et gourmand
De miel nouveau, des ruches pleines dont l’essaim
Mêlait un bruit d’abeille au murmure des pins.

C’est ainsi que vivait Marsyas le satyre.

Le jour,
Il s’en allait à travers champs partout où sourd
L’eau mystérieuse et souterraine ;
Il connaissait toutes les fontaines :
Celles qui filtrent du rocher goutte à goutte,
Toutes,
Celles qui naissent du sable ou jaillissent dans l’herbe,
Celles qui perlent
Ou qui bouillonnent,
Brusques ou faibles,
Celles d’où sort un fleuve et d’où part un ruisseau,
Celles des bois et de la plaine,
Sources rustiques ou sacrées,
Il connaissait toutes les eaux
De la contrée.

Marsyas était habile au métier
Roseaux !