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LES JEUX RUSTIQUES ET DIVINS

La lèvre sans sourire, et sans baisers la bouche,
Puisque, sur l’eau funèbre où déjà ton pied touche,
Tu n’as, pour obtenir ton passage vers l’Ombre
Qui te parle de l’autre bord du fleuve sombre,
Ni l’obole où s’incruste à jamais dans l’airain
L’effigie aux yeux clos de quelque grand Destin,
Ou pour fléchir Caron qu’il te faudra prier,
Ni la divine fleur ni le divin laurier.