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les médailles d’argile

ADIEUX


Il est de doux adieux au seuil des portes,
Lèvres à lèvres pour une heure
Ou pour un jour ;
Le vent emporte
Le bruit des pas qui s’éloignent de la demeure
Le vent rapporte
Le bruit des pas du bon retour ;
Les voici qui montent les marches
De l’escalier de pierre blanche ;
Les voici qui s’approchent. Tu marches
Le long du corridor où frôle
Au mur de chaux le coude de ta manche
Ou ton épaule ;
Et tu t’arrêtes, je te sens
Derrière la porte fermée ;
Ton cœur bat vite et tu respires
Et je t’entends,