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Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/78

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sur lesquelles il ne faut guère compter, car Dieu ne les accorde pas d’ordinaire à qui néglige de les solliciter, avec une ardeur que rien ne rebute, de la Céleste Parcimonie et de la Divine Avarice.

Cependant la conduite inattendue de M. Le Varlon de Verrigny dans l’affaire du voile fit convenir la Mère Julie-Angélique qu’il y avait encore en ce pécheur endurci quelque chose de bon et la lueur d’un petit espoir qu’il sortît un jour de son bourbier. M. Le Varlon, malgré ses iniquités, n’était donc pourtant pas ce qu’on peut appeler un impie, mais un homme honteusement charnel. S’il n’observait pas le commandement de Dieu, il conservait du moins encore quelque crainte de son jugement, puisqu’il ne laissait pas de chercher à se ménager quelque intelligence auprès de celui qui nous jugera. La Mère Julie-Angélique reprit donc un peu goût à un frère qu’elle s’était bien résolue à abandonner à l’enfer, et M. Le Varlon ne tarda pas à se ressentir de ce renouvellement d’intérêt, mais il lui dut de rudes entrevues où la Mère Julie-Angélique tentait de lui ouvrir les yeux sur l’ordure de son état.

Il arrivait assez souvent que la Mère Julie-Angélique