Page:Régnier - Premiers Poèmes, 1899.djvu/79

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APAISEMENT Que traverse parfois, dérangé dans son gîte, Un oiseau voletant, qui siffle dans sa fuite.

Puis c’est, plus loin, une clairière à l’abandon Où noircissent encor des places à charbon ;

Des hêtres chevelus se dressent, en un groupe. Des arbres épargnés à la dernière coupe ;

De grands troncs débités s’étagent en monceau ; C’est tout auprès que prend sa source le ruisseau

Qui longe le sentier et traverse la roule ; Il sort d’un bassin rond qui filtre goutte à goutte.

Où tremble, reflété comme dans un miroir, L’œil vacillant et clair de l’étoile du soir.