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LA DOUBLE MAÎTRESSE

et du repos. On fit cercle autour de lui sans qu’il s’éveillât. La petite chatte blanche de Mlle  Damberville sauta lestement sur la cuisse et passa sa langue rose sur les grosses mains jointes du dormeur.

— « Allons, Varaucourt, éveillez-le, dit Mlle  Damberville à une grande femme blonde et grasse qui venait d’entrer ; vous arrivez juste pour cela. »

Mlle  Varaucourt, de l’Opéra, se pencha sur l’abbé et l’embrassa bruyamment aux deux joues. Le bonhomme ouvrit les yeux ; sa mine endormie s’éclaira, il poussa un joyeux soupir. Les rides de sa large figure rougeaude se froncèrent et un bon rire sonore et frais sortit de sa bouche et secoua sa panse. Il prit Mlle  Varaucourt par la taille et se leva à cet appui.

— « À table, dit Mlle  Damberville. Monsieur de Portebize, vous y ferez mieux connaissance avec l’abbé Hubertet.

— Ah ! Monsieur, dit l’abbé, j’ai sans doute beaucoup connu votre grand-oncle, M. de Galandot… »