Page:Régnier Double maîtresse 1900.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
257
LA DOUBLE MAÎTRESSE

— « Il me le fallait, Monsieur, et je vais vous en apprendre la raison. Vous connaissez cette petite Fanchon de l’abbé Hubertet. Elle montre pour la danse des dispositions surprenantes et même des talents admirables. Elle sait tout mon rôle de Sylvie dans les Égarements champêtres. Elle m’y remplacera. Bercherolles s’en occupe. Sans cet heureux stratagème, jamais on ne lui aurait donné l’occasion de débuter avec un éclat immanquable. Pensez à la joie de l’abbé. Il se fait vieux et je veux qu’il ait de moi ce plaisir avant de mourir. Voilà tout, Monsieur ; mais le temps presse et notre exempt doit s’impatienter. Laissez donc ma gorge en repos, sonnez mes femmes et embrassons-nous. Votre âge aime les aventures et celle-ci ne peut manquer d’être de votre goût. »