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LA DOUBLE MAÎTRESSE

jupes et des saluts de connaissance. L’absoute courba les têtes.

La vieille dalle des sépultures fut soulevée. L’air froid du caveau offusqua le nez de ceux qui se penchèrent sur son trou noir. On y descendit les restes de M. le comte, le cœur et les viscères mis à part dans une urne d’argent, car ce pauvre homme était un riche et puissant seigneur. Son épitaphe en fit foi ; puis le râteau des jardiniers effaça devant le château la trace des pas et le vestige des roues de carrosses. Chacun partit ; et le cadran continua à marquer l’heure au soleil, de sa petite ombre anguleuse, noire et mobile, sur la pierre tiède ou glacée.