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VII


La première entrevue de M. de Galandot avec la signora Olympia eut lieu un jeudi. Le nouveau Sigisbée avait tiré, pour l’occasion, d’une de ses grandes malles, un habit neuf et une perruque fraîche. Depuis son importante décision de parler à Cozzoli, il avait retrouvé un peu de calme. La veille, il avait passé chez un joaillier, précisément celui de M. Dalfi, et, outre un superbe collier qu’il y commanda, il y prit quelques menus présents pour la famille Cozzoli. Le tailleur reçut un dé d’or et un étui à aiguilles ; sa femme trouva dans une boîte une fort belle montre bombée ; Theresa et Mariuccia eurent des pendeloques qu’elles coururent se mettre aux oreilles, d’où elles s’amusaient, en secouant la tête, à les faire tinter contre leurs joues. En échange, Cozzoli donnait à M. de Galandot des conseils sur la façon de se conduire avec les femmes, car il ne doutait pas que le seigneur français ne comptât faire sa maîtresse de la belle Italienne.

C’est justement ce qu’il avait dit à Olympia en lui apportant les propositions de M. de Galandot. Elles furent parfaitement reçues. Angiolino con-