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ÉPILOGUE


MM. de Créange et d’Oriocourt, les inséparables, étaient à Paris ensemble. Ils avaient pris tous deux en même temps leur congé et pensaient à le passer gaîment, s’il plaisait au jeu et aux femmes. Ils comptaient, comme toujours, pour cela, sur leur figure et, aussi, sur celles qu’amènent les cartes sur les tapis verts. Ils espéraient bien que cette double faveur ne leur manquerait pas et déjà en escomptaient les plaisirs. Celui de revoir leur ami de Portebize s’ajoutait en outre à ceux qu’ils se promettaient et ils ne le voulurent pas différer. Aussi le troisième jour de leur arrivée, se rendirent-ils à la rue des Bons-Enfants où le portier leur apprit que M. de Portebize n’habitait plus là, mais qu’il était à sa maison de Neuilly où ils le trouveraient certainement. Donc le lendemain, d’assez bonne heure, se firent-ils conduire à l’endroit indiqué.

De beaux ombrages le long de la Seine rendaient le lieu fort plaisant. Ils s’étonnèrent en chemin de trouver leur ami en des goûts si champêtres et si retirés ; mais le bon aspect de la demeure et des jardins qui l’entouraient les justifia à leurs yeux.