Page:Rémusat - Le Livre des récompenses et des peines.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des sept planètes, et la source fondamentale des deux principes. Il décrit une révolution au-dessus du monde pour visiter les quatre parties, déterminer les quatre saisons, modérer les cinq élémens, arranger, fixer, mesurer, coordonner les lois de l’univers. Il est composé de quatre étoiles nommées Khoueï ou capitales, qui forment le Siouan-ki, ou la sphère, et de trois étoiles dites cho, ou le manche du boisseau, qui forment le Iu-heng, ou le tube à observer les astres[1]. Le ciel étant comparé à un empereur, le Boisseau du nord figure son char, et sa révolution en représente le mouvement. On nomme aussi la première des quatre étoiles Khoueï, gond du ciel ; la 2e., Siouan, pierre précieuse ; la 3e. Ki, instrument ; la 4e. Khiouan, poids ; la 5e., Iu-heng, tube à observer les astres ; la 6e., Kaï-yang, naissance du premier principe lumineux, et la 7e., Yao kouang, lumière agitée. Ces étoiles, depuis la 1re jusqu’à la 4e., se nomment Khoueï, et depuis la 5e. jusqu’à la 7e., Cho. Le gond figure le ciel ; la pierre précieuse, la terre ; l’instrument, l’homme ; le poids, le temps ; le tube à observer les astres, c’est le son ; la naissance du principe d’action, c’est la loi ; et enfin la lumière agitée, c’est l’étoile. »

  1. Pe teou, Boisseau du nord ; Khoueï, formé du signe de génie, uni au caractère de boisseau ; cho, manche d’un boisseau. Tous ces mots offrent la même idée ; mais il est, je crois, impossible de retrouver la tradition des fables qui leur ont donné naissance.