chers amis sont terminés et que, malgré ma déclaration de ne plus chercher mes jouissances dans celles des autres, je ne puis nier que mon imagination se berce du plaisir de les rendre heureux sur mes vieux jours. Je vais résider à la campagne ; mais je n’aurai plus de lucarne, pour deux raisons : — Premièrement, je vois par ma dernière aventure, que quelles que soient les actions dont nous sommes les témoins, nous ne pouvons entièrement nous convaincre que notre opinion formée sur des apparences, puisse être fausse. — Secondement, j’aurai désormais une amie dont je consulterai le cœur, sûr que ses jugements seront plus justes que ceux que l’on porte d’une lucarne.
1835.
SOUVENIR DE NAPOLÉON.
DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE EN CANADA,
À MONTRÉAL.
Enfants de la même patrie,
Pour nous enfin luit un beau jour ;
À cette terre si chérie
Nous payons un tribut d’amour, (bis.)
Au bord d’une terre étrangère
Quel spectacle frappe mes yeux !
L’amitié venant des cieux
Embellir ce jour sur la terre !
Napoléon, la France ! unissons ces grands noms ;
Chantons, chantons :
Sois immortel, héros que nous pleurons !
Ô toi dont le vaste génie
Étonna, vainquit tes rivaux,
Permets que ton ombre chérie
Vienne planer sur nos travaux.