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LE RÉPERTOIRE NATIONAL.


1837.

LE JOUR DE L’AN.

(CHANSON.)
Air : Le p’tit bon homme vit encore.

 
Le vieux Saturne qui toujours
Vole sur nous à tire-d’aile,
Avide de moisson nouvelle,
D’un an vient abréger nos jours…
Loin d’en avoir de la tristesse,
Ramassons avec allégresse
Les fleurs qu’il nous jette en passant ;
Chantons, chantons le jour de l’an. (ter.)

De tous les jours c’est le plus beau,
C’est la fête de tout le monde ;
Partout on le chôme à la ronde,
Dans la cité, dans le hameau.
Il fait folâtrer la jeunesse,
Il fait trembler la vieillesse
Qui s’applaudit en chancelant,
De voir encor le jour de l’an.

C’est le jour chéri des enfants,
Il leur prodigue les caresses
Fait pleuvoir sur eux les largesses
Et des papas et des mamans !
Toute la nuit, comme Pérette,
Chacun calcule la recette
Et des bonbons et de l’argent
Que rapporte le jour de l’an.

Qui rend les époux plus amis,
Pères, mères moins inflexibles,
Pédagogues bien moins terribles,
Garçons, fillettes plus soumis ?
Qui rend les maîtres plus affables ?
Valets, portiers moins intraitables ?
Le créancier moins exigeant ?
C’est le retour du jour de l’an.