premier rôle, et où leur bonne ou mauvaise conduite décidait souvent des bons et mauvais succès ? Quel Canadien n’apprendra avec plaisir la glorieuse défense qui fit échouer, en 1775, l’entreprise de nos ennemis et les obligea de rebrousser chemin ?
Une autre raison qui doit porter à étudier l’histoire de son pays, c’est que sans en avoir au moins une médiocre connaissance, personne ne peut prétendre avoir une éducation complète. Il y a longtemps que l’on a dit : sans posséder sa langue maternelle, on ne peut se flatter d’avoir acquis une éducation libérale. Comment donc celui qui ignore l’histoire de son pays, pourra-t-il se vanter de la posséder ! Convenons-en, il importe à tout citoyen de savoir l’histoire de sa patrie, et nous devons en conséquence faire tous nos efforts pour acquérir une connaissance aussi utile.
1807.
LE PETIT MOT POUR RIRE.
Aimable fils de la gaîté,
Et de Thalie enfant gâté,
J’ai deux mots à te dire ;
Chez toi seul, j’en disais merci,
J’avais rencontré jusqu’ici
Le petit mot pour rire.
Lorsque dans d’aimables chansons
Tu donnes d’utiles leçons
Je t’aime et je t’admire !
On peut se permettre à propos
Sur les méchants et sur les sots,
Le petit mot pour rire.
Sois toujours gai, toujours badin,
Et par fois même un peu malin,
Mais jamais de satire ;