« Un jour vous voit régner, ou pour mieux dire,
« Le matin vous voit naître, et le soir Rose expire.
« Combien de vos ayeux n’ai-je pas vu périr !
« Le nombre en est incalculable.
« Pourquoi donc tant s’enorgueillir
« D’un destin pitoyable ?
« Je ne saurais envier votre sort,
« Il est de trop courte durées
« J’aime à voir entasser année sur année. »
Avait-elle grand tort ?
Rose ne sut que dire.
Le soir vient, Rose s’épanouit,
Ouvre son sein, baisse la tête, expire.
Adieu fraîcheur, éclat, adieu grandeur, empire,
Tout à l’instant s’évanouit.
Mortels, n’oubliez pas le fonds de cette fable,
Et préférez toujours l’utile à l’agréable.
1815.
L’HOMME-DIEU.
L’Homme-Dieu ! ce nom seul élève, embrase l’âme, |