Page:Réponse de l'Eglise orthodoxe d'Orient à l'encyclique du pape Pie IX, 1850.djvu/16

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dans l’Encyclique (page. 9), immédiatement après avoir cité ledit passage de saint Irénée, on présente en argument fort et important de la suprématie des évêques de Rome, la circonstance de la sollicitation des secours auprès d’eux de la part des Orientaux, et en premier lieu d’Athanase le Grand, dont on dit :




THÈSE VI.


L’évêque d’Alexandrie Athanase, condamné injustement et chassé de son siége, vint à Rome. Or, l’évêque de Rome Jules, ayant pris connaissance de l’affaire de chacun (car d’autres évêques, injustement chassés de leurs siéges par les ariens, arrivèrent également à Rome), et les ayant tous trouvés fidèles à la foi de Nicée, puisqu’ils pensaient comme lui, il les admit en communion. Et comme, en vertu de la prééminence du Saint-Siége, le soin de tous le regarde, il leur rendit leurs Églises, etc.




RÉPONSE.


Le grand Athanase, qui a tant souffert pour la religion, calomnié et condamné par les évêques ariens, sous la présidence de son ennemi juré, Eusèbe de Nicomédie, s’était rendit à Rome auprès de Constance, autocrate d’Occident, et du pape Jules ; car il savait que l’Église romaine n’était