Page:Réponse de l'Eglise orthodoxe d'Orient à l'encyclique du pape Pie IX, 1850.djvu/19

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Les envoyés du pape pour Byzance, eux-mêmes, subirent des tracasseries de la part de ceux qui entouraient Arcadius et Eudoxie, et on les renvoya déshonorés, comme des gens qui ne sont venus que pour importuner le gouvernement étranger. Quant au divin Jean, on est parvenu à l’exiler encore plus loin, savoir à Pitiunte (Lettre de Jean 2, à Innoc. Sozom., liv. vi, chap. dern.). Voilà le récit véritable, bien fondé et vérifié par des témoignages ; on voit qu’il diffère de beaucoup avec celui qu’ont fait les Romains, d’après les histoires fausses et les faits altérés. Eh bien ! ce récit nous montre que le saint Père écrivit sur ce qui lui était arrivé, non-seulement à l’évêque de Rome, mais aussi aux autres évêques, et que (et cela se voit d’une manière on ne peut pas plus claire) tous les deux, Jean et Innocent, reconnaissaient l’autorité suprême du Concile œcuménique qu’ils s’efforçaient de convoquer.

Afin de mieux constater la suprématie absolue des évêques de Rome, à cause de leur primauté en question, l’Encyclique, comme supplément à ce qu’elle a dit d’abord, propose ce qui suit :




THESE VIII.


Un autre exemple de la vénération de vos Pères pour la suprématie des évêques de Rome, se trouve dans le Concile de Carhédon (lisez Calcédoine), en l’année 451. Les évêques qui s’y étaient réunis, au nombre de six cents, qui, à quelques petites exceptions près, étaient de l’Orient, après la lecture des lettres (lisez de la lettre) du souverain pontife