Page:Réponse de l'Eglise orthodoxe d'Orient à l'encyclique du pape Pie IX, 1850.djvu/31

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cette loi sacrée de l’Église catholique (universelle) dont nous venons de parler, est conservée ; et si elle l’est, dans laquelle de ces deux Églises, qui ne sont plus d’accord l’une avec l’autre, cette loi possède toute sa force ?

En jetant un regard attentif sur l’Église romaine, nous y voyons tout d’abord un nouveau symbole de foi, affirmé par le Concile qui a été convoqué à Trente en Allemagne en 1545, sous le pape Paul III, symbole qui non-seulement s’éloigne de la foi qu’il professe, mais qui est étranger, jusqu’au contraste complet, à la profession de l’ancienne Église catholique (universelle) et au symbole sacré des deux premiers Conciles œcuméniques de Nicée et de Constantinople. Après l’injuste complément (Filioque) à un ancien dogme divin que le symbole trentin a fait en dépit des mots positifs de l’Évangile, prononcés par Jésus-Christ qui est Dieu, dans ce symbole suivent de si nouveaux et si injustes dogmes, de si étranges ordonnances qu’il n’y en a même pas de traces dans l’ancien symbole digne de tout notre respect, et qui sont l’œuvre de la passion téméraire des innovations. Voici ces innovations : « 1° Je confesse le vrai sacrement, par lequel Jésus-Christ est reçu en entier sous une seule espèce. 2° Je crois la puissance aux indulgences de remettre les péchés, puissance accordée à l’Église par Jésus-Christ, et je reconnais leur usage salutaire pour le genre humain. 3° Je promets une soumission complète au Pontife de Rome, successeur de saint Pierre et vicaire de Jésus-Christ, ce que je jure par Dieu. »

Telles sont les innovations, tels sont les articles nouveaux, étrangers à l’ancien symbole de foi que les Occidentaux ont établis arbitrairement, et qu’ils prétendent cependant avoir été faits par un Concile œcuménique, comme ils appellent à tort le Concile de Trente ; car ils ont oublié que du moment où le nombre des chrétiens est divisé en deux parties distinctes, le Concile œcuménique n’existe pas, et jamais un