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Page:Rétif de la Bretone - Le Paysan et la paysane pervertis, vol. 1, 1784.djvu/207

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ne change pas ainſi de caractère, ni auſſi-promptement, ét on ne ſe-laiſſerair-pas-ſeduire par un Homme-marié, ſi ce Dernier n’employait qu’une ſeduction ordinaire. Mais tout en-excusant ma pauvre Cousine, autant que je le dois, je n’ai-pu ſouffrir qu’on trompât un Jeunehomme, qui a-droit à la protection de Ceux qui l’ont-attiré chés eux ; ét je me-ſerais-crue trèscoupable, ſi je ne l’avais-pas-empêché, le pouvant. Je vous prie inſtamment, Monſieur ét Madame, de garder le ſilence ſur cette malheureuse avanture, ét de me-craire, avec tous les ſentimens que vous meritez.

Votre, &c.

P.-ſ. J’attens votre Urſule, ét la miénne, le plutôt poſſible : faites-moi ce plaisir ; J’en-ſerai-reconnaiſſante.

à Urſule,

J’eſpère que ton Père voudra bién te-lire ces deux lignes :

« Je desire beaucoup Urſule, ét je la prie de compter ſur moi tant que je vivrai ».

38.me) (Edmond, à Pierre.

[Celle-ci eſt un piége qu’il nous tendait.]

1750.
15 novemb.


Y penſe-t-on chés nous, mon chèr Aîné ! Quoi ! l’on ne fait rién dire à m.me Paleſtine ! l’on n’écrit rién !… Ne falait-il pas menager les choses, de-manière qu’on amenát la rupture, ſans choquer ouvertement Perſone ! Represente cela, je t’en-prie, à notre chère