Page:Rétif de la Bretone - Le Paysan et la paysane pervertis, vol. 1, 1784.djvu/233

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vous, chèr Père ét trèschère Mère, vous font les plus-heureus ſouhaits : parmi les Principaus, je vous nommerai m.r  et m.me Parangon, m.me Paleſtine ét ſes deux Filles, ſur-tout m.lle Manon, qui conſerve pour vous l’attachement d’une Fille, ét qui ſe-flate d’un retour de votre part : m.r Loiseau ét m.lle Tiénnette vous presentent leurs reſpects.

J’ai l’honneur d’être avec la plus-profonde veneration, &c.

P.-ſ. Ma Sœur Urſule, qu’en-qualité de ſon Frére-protecteur, ſuivant l’usage immemorial de notre Famille, j’ai la première attirée auprès de moi à la Ville, afin de remplir mon obligation à ſon égard, ce que je ferai ſi Dieu-plaît, va vous rendre ſes hommages ſur le même papier, pour vous marquer que nous ne ſommes qu’un de cœur ét d’affection.

D’Urſule.

Je me joins à mon Frêre, trèschèr Papa ét trèschère bonne Maman, pour vous fouhaiter les benedictions du Ciel, ét vous demander la vôtre. Ma ſoumiſſion, mon reſpect, ma tendreſſe ſans-bornes, c’eſt tout ce que je puis vous offrir : mon Frère eſt plus-heureus ; il vous envoie les choses qu’il ſait que vous aimez, mais quelques marques qu’il vous donne de ſon attachement, je ſuis bién-ſûre qu’elles ſont audeſſous de ce que nous reſſentons tous-deux pour vous.

Je demeure avec un profond reſpect ét un devoûment filial, chèr Papa, &c,