vaise-humeur ; rappelons des idées plus-riantes,
Tu me-fais envisager pour l’avenir une vie fort-agreable : je m’en-trace le tableau d’avance. Nous ſerons-unis ; nous-nous-verrons tous les jours : j’eſpère que nous pourrons unjour reconcilier m.me Parangon avec ma Famme : alors nous ſerons une petite ſociété charmante, dont tu ſeras le filosofe ét le directeur. Je desire vivement cet arrangement, ét je travaille dès-à-present à le preparer. M.me Parangon m’a-toujours-tant-fait d’amitiés, que j’eſpère beaucoup d’une âme auſſi-belle que la ſiénne…, Je vais reconduire la petite Cousine.
Adieu, chèr Mentor : modère tes plaisirs, ét menage ta ſanté pour Ceux qui t’aiment.
P.-ſ. Si tu n’as-pas-encore-gravé ta dixieme figure, attens mon retour ; J’ai-deſſiné une ſituacion qui te-plaira.
Represente-toi, chèr Père, un Vaiſſeau
voguant ſur une mer orageuse ; tantôt fesant
route, ét tantôt jeté ſur les côtes opposées à
celles où il tend : tel eſt mon cœur depuis
quatre-jours, que la petite Cousine eſt-partie.
L’occupacion qu’elle me donnait, m’avait,
pour-ainſi-dire, fermé les ïeus ſür les attraits
de toutes les autres Fammes : les ſiéns n’étaient
cependant pas les plus-dangereus… Depuis