Page:Rétif de la Bretone - Le Paysan et la paysane pervertis, vol. 1, 1784.djvu/253

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Cependant comme elles nous ont-touchés ! je dis nous ; car… tu m’entens de-reſte. Adieu, chèr Père ! Ne vois-tu pas que m.me Parangon m’a-preſque-fait-oublier que j’aime Famme ? Dis-lui que je me porte-bién, que je lui écrirai au premier moment pour lui marquer mon retour, ét ſur-tout, que je lui ſuis fidel.


49.me) (M.me Palefline, à Edmond.

[Une chute avance les couches de Manon.]

1751, 5 fevrier.


M.r Tiénnot le medecin vous dira, mon chèr Fils, l’accident qui viént d’arriver à ma Fille votre épouse. Crayez que ſi le Ciel me l’enlevait, mes resolutions pour vous ne changeraient pas. Je contracte, par ce Billet, l’obligation de les remplir. Ma Fille-aînée vous ſalue. La pauvre Malade vous embraſſe de tout ſon cœur.

Votre ſincère Amie ét bonne Mère.
Marie Q★★★, v.e Paleſtine.


50.me) (Edmond, à Manon.

[Comment peut-on marquer les mêmes ſentimens à tant d’Objers differens ! Oh ! que la Ville eſt un dangereus ſejour pour Quiconque a le cœur fait comme Edmond !]

même jour.


Prens-courage, ma chère vie ! l’accident qui viént de t’arriver n’aura pas de ſuites fâcheuses ; le Medecin me l’aſſure : ſ’il y-avait-eu le moindre danger, il ne t’aurait-pas--

    qu’erreur de Copiſte. Aureſte, ſi le Heros de ces Lettres juge mal, c’eſt la plus-legère de ſes fautes. [L’Éditeur.