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Page:Rétif de la Bretone - Le Paysan et la paysane pervertis, vol. 1, 1784.djvu/256

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Mille choses obligeantes à la chère Mère-Prieure ; c’eſt une Parente que J’honorerai toute ma vie.

Ton Ami, ton Amant ét ton Mari, &c.


51.me) (Manon, à D’Arras.

[point de paix pour les Mechants.]

1750. 5 fevrier.


Le voila tel que vous le desiriez, ce-me-ſemble ; que voulez-vous davantage ? L’Un cherche à le tromper ; l’Autre à l’agguerrir, ou à le tranquiliser ; ét moi, je ſuis la Victime ſouffrante : ce rôle me deplaît ; il repugne à mon caractère : que votre Ami ſ’arrange là-deſſus, ét vous auſſi. Ah-Dieu ! qu’il eſt fâcheus, qu’il eſt cruel d’avoir-perdu l’eſtime de ſoi-même, ce frein ſalutaire qui nous retiént plûſque la religion ét les lois, toujours impuiſſantes, ſ’il ne leur donne tout leur nerf !… Si je l’avais-eue, cette eſtime de moi-même, mon Seducteur aurait-il-obtenu hièr… Quant à vous, pourquoi ſerais-je-obligée de vous donner un Fils ! Suis-je-donc-deſtinée à trois Hommes ?… Je n’en-puis aimer qu’un, je vous en-avertis… Cependant, ſ’il faut jouer la vertu, je la jouerai ; mais ſi je ſuis decouverte !…

(ſans ſignature).
Fin de la II.de Partie.