intereſſé ; ét parceque c’eſt l’avantage de notre Sœur, ét parcequ’ayant ici une auſſi agreable Compagnie, j’en-éviterais plus-facilement le danger des mauvaises.
Ton meilleur Ami, &c.
17 auguſte.
Je Vous prie, mon Père, de recevoir au
nombre de vos Pratiques, un Jeunehomme-de-campagne
que j’ai pour Élève depuis ſept
à-huit-mois : j’ai des raisons pour le mettre
en-d’auſſi-bonnes mains que les vôtres. Cela
eſt ſimple ét droit, ſans être ſot : J’ai des
vues que je me hâterai de remplir, tandis
que Cela conſerve encore ſa naïveté campagnarde.
Je connais unpeu ces Eſpèces-là ;
vous en-êtes le maître tant qu’ils ne ſont
pas au-fait ; mais ſi vous attendez qu’ils ſaient
degourdis, c’eſt pis Cent-fois que nos Jeunes-gens
des Villes : comme leurs lumières ont-ſuivi
les tenèbres, ils connaiſſent le mal ét
le bién ; deſorte-qu’ils vous échappent ſans
eſpoir de retour. Aureſte, ce que je veus
faire pour lui (ſauf le retentum qu’il ne ſaura
jamais), eſt un avantage reel, qui, J’en-ſuis
ſûr, comblera de joie un bonhomme de Père,
ét une trèsbonnefemme de Mère qu’a ce
Garſon : ils ſont-ſurchargés d’une Famille
nombreuse ; par-conſequent leurs Enfans ne