rait-jamais eue. Ainſi, vous le ſervirez… Cependant, je vous l’avoue, je me-pardonne preſque ma faute, d’après l’idée qu’elle lui eſt avantageuse… Je vous ouvre mon cœur, bién-ſûre que vous nous ſervirez Edmond ét moi, de-preference à un Homme qui… ne voit jamais que lui-même dans ſes Amis, ét dans le bién qu’il leur fait…
Adieu, chèr Père : vous avez tant de qualités, ſur-tout avec vos Amis, qu’il eſt-impoſſible de ne pas vos pardonner bién des defauts !
18 ſeptemb.
Cher Aîné : Je t’écris dans un moment
où toute la maison de mon Maitre ſe-livre à
la joie. M.me Parangon viént-d’arriver de
Paris. C’eſt une Brune-claire, dont le tour-de-visage
eſt-parfait ; elle a les ïeus d’une
douceur à laquelle on ne ſaurait ſe-refuser ; la
bouche un peu grande, mais vermeille, appetiſſante,
comme on n’en-vit jamais ; les dents blanches,
petites ét ſerrées ; la tâille audeſſus
de la mediocre, libre, degajée, voluptueuse.
Mais ce portrait n’eſt qu’une eſquiſſe ;
il faut la voir, pour ſentir ce que tout-cela
vaut : Il n’eſt chose en-elle qui n’ait un
charme particulier : ſa jambe eſt-fine ét faite
d’une façon qui remue le cœur ; ſon piéd eſt
ſi-joli, ſi-petit, ſi-agreable à voir, qu’il n’y-a