Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/122

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main fut prête à lâcher le bloc où je me retenais. J’essayai néanmoins de reprendre courage et de rappeller ma respiration ; je crus ne voir qu’un jeu de mon imagination, et je tâchais de me raffermir sur mes pieds chancellans, lorsque tout-à-coup une grande clarté paraît au loin sous moi, plusieurs fantômes noirs s’écrient : Recevons-là ! Je crois voir l’enfer entrouvert ; mes genoux faiblissent, mes mains s’ouvrent, lâchent le bloc, et je tombe avec Edvinski au fond du gouffre…

J’ignore ce qui se passa ; mais qu’on juge de ma surprise, lorsque je me crus à mon réveil dans un palais de cristal, aux clartés de mille flambeaux, déposée mollement sur une estrade, environnée d’un Peuple soumis !… Malheureuse ! ce palais n’était qu’une grotte de glace, humide,