quantité d’alimens nécessaire pour
subsister. Le repas ordinaire était du
riz : le pain aurait formé trop de
volume. Il fallait acheter ce riz à
Mirback, l’y faire bouillir, car nous
n’avions pas de bois dans notre caverne :
en charger une hotte et rapporter
cette pâte à nos pauvres prisonniers.
Telle était tous les trois
jours la charge d’une femme et notre
nourriture. Je me vouai dès le même
soir à quelques occupations ; et c’est-là
que nous reconnûmes cette grande
vérité, que dans la société chacun
doit son tribut de travail et de soins
à ses frères. Je m’appliquai à faire
des corbeilles avec des grenats. Ce
genre d’ouvrage avait du débit ; plusieurs
familles y avaient réussi, et
dans deux jours je commençai, avec
l’intelligence du dessin que je possédais,
à devenir un ouvrier assez
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