chai pendant deux heures, en côtoyant
les étangs glacés pour aller joindre
le chemin du traîneau qui conduit
à Mirback, pensant sans cesse à mes
amis et hâtant le pas pour rejoindre,
le soir, mon cher Edvinski. J’avançais
rapidement, lorsque je me vis
tout-à-coup près d’une petite hutte
de paille, contre laquelle était un
fusil. Je n’avais pas eu le tems d’asseoir
mes idées, qu’un soldat vêtu à
la Polacre s’élance sur son arme,
fait un cri, me met en joue ; je m’arrête
et tombe assise sur la neige pétrifiée.
Je me résignais, me croyant
au pouvoir des Russes, lorsqu’une patrouille
entière accourt, me relève ;
je reconnus les troupes Polonaises ;
je vis que j’avais été abusée par la
légère ressemblance du costume avec
celui des Cosaques, et me livrai à
l’espérance. On me questionne, je
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