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balbutie le patois Polonais. Aussitôt un bruit confus m’annonce un orage ; le nom de traître retentit à mes oreilles ; le Sergent furieux, me fait saisir, et je reconnais avec peine au traitement que j’éprouve, que les Soldats Polonais, d’après les renseignemens qu’ils avaient reçus sur les rapports que faisaient les femmes des Pâtres aux Russes, me prennent pour un espion. Les pleurs que je verse en pensant à mon enfant semblent les confirmer dans cette idée. En vain j’essaye en Allemand d’expliquer qui je suis, et de leur peindre mes malheurs. Nul n’entendait la langue, et l’on me conduit au quartier-général de Kockziusko, Chef de l’armée Polonaise.

La traite était longue. Je fis cinq lieues, escortée de quatre hommes et un Caporal, et nous arrivâmes à la