Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/143

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qu’à la hauteur de l’épaule pour ne point être distingués et bientôt nous descendîmes aidés par la baïonnette de mon guide, dont il se formait un point d’appui en la plaçant entre les glaçons.

Arrivés dans la grotte, quelle est ma surprise ! Aucune lumière, plus de voix humaine, nul indice du séjour des Colons… Grand Dieu ! ils ont tous péri, m’écriai-je ! désespérée, j’avance, je heurte un corps, je vais tomber loin de-là sur des vêtemens : mon imagination me peint mes compagnons morts, dévorés, anéantis ; je ne vois plus que des ossemens. Mon guide, errant comme moi, me saisit le bras, je pousse un cri ; je me crois seule au monde, exposée à la brutalité d’un soldat ; mon esprit en désordre enfante tous les genres de supplices, et prête à

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