Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/144

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défaillir, mon dernier cri est Edvinski ! Tout-à-coup il répond à ma plainte. Je tressaille ! Plusieurs voix se font entendre, la lumière paraît, et j’apperçois tous les Colons paisiblement endormis. Par une longue suite d’erreurs dans leur calcul le jour des mortels était devenu leur nuit : ils reposaient et tous firent un cri de joye croyant m’appercevoir en songe.

Il est impossible de peindre l’ivresse qui s’empara d’eux en me revoyant. Madame de Visbourg sur-tout, me l’exprima d’une manière si tendre, que ce souvenir joint à tant de marques d’amitié que j’en avais reçues, ne s’effacera jamais de mon cœur. On juge si Edvinski fut comblé de joye, ce pauvre enfant en paraissait en délire. « Voilà, me dit-il, en me montrant Madame de Visbourg, celle à qui nous devons tous la vie,