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il me répondit d’un air suppliant, en mettant la main sur son cœur, et me montrant un hameau : quelque chose aussi pour moi. « Oh oui, je ferai quelque chose pour toi, m’écriai-je ! Refuserais-je quelques pas à celui qui m’a rendu mon fils » ! Il m’expliqua que nous approchions de Jeanna, Jeanna qu’il adorait, et dont il me faisait une peinture ravissante. Je souris de l’enthousiasme des amans, je pensai à son bonheur : un souvenir s’égara sur Ernest, et plongés tous deux dans notre rêverie, nous arrivâmes au hameau de Roséa.

Sous un rocher à pic, dominé par deux sapins, seule verdure qui frappât nos yeux, était une chaumière d’un aspect misérable ; c’était la demeure du père de Jeanna. Nous entrâmes ; la figure martiale du bon Solamor