Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/149

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se décomposa alors d’une manière visible. L’effroi, la joye, les pleurs, la honte de paraître faible s’y mêlèrent à-la-fois et se peignirent sur ses traits basannés. Jamais physionomie plus guerrière n’annonça plus d’amour. Personne ne s’offrit à nos yeux ; nous allâmes jusqu’à l’étable, qui dans ces contrés froides, est le sallon du logis ; là, nous apperçûmes un vieillard qui lisait, et Jeanna qui filait à la quenouille.

Je l’avoue, la beauté de cette femme me frappa : ses yeux baissés ne m’avaient pas encore montré leur expression ; mais lorsque se levant au bruit que nous fîmes, ils peignirent à-la-fois la surprise, l’ivresse, la pudeur et l’abandon d’une amante dans les bras de l’époux qu’elle attend, il fut impossible de ne pas se troubler d’admiration. « Solamor ! » s’écria-t-elle avec