Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/151

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» vôtre », ajouta-t-il en le caressant ; il faut lui faire apprendre un état, avec cette ressource il pourra braver le malheur et l’indigence ». Je tressaillis à cette réflexion cruelle, et lui observai qu’étant né d’une des premières familles de Varsovie, ses biens un jour… — « Ses biens ! reprit-il », pour réponse, il me fit lire deux lignes d’un livre qu’il tenait, et qui portait pour titre : Révolutions Helvétiques. « Et nous aussi, s’écria-t-il, avec un accent déchirant, nous eûmes cette espérance !… et voilà la réalité »… Il me montra sa chaumière. — « Mes ayeux, partisans de l’Autriche quittèrent les cantons ; ils croyaient y rentrer triomphans ; un mur de fer s’éleva entre nous et la patrie ; enfin il fallut s’exiler à jamais dans les déserts de la Hongrie, ou périr par le glaive.