Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/180

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» times, on m’assassinera sur la place avant que je commette une telle infamie »… Il prit tranquillement son stilet, m’en fit sentir la pointe sur les côtés en me disant : « écrivez mia bella. » Je poussai un cri affreux, il s’arrêta. Je repris la plume et résolus de dissimuler, espérant qu’il me serait possible de soustraire la lettre. « Écrivez encore, mia bella » répéta-t-il de sa voix cassée et sépulcrale, en réitérant sa piqûre. J’écrivis donc, ce qu’il me dictait pour un autre agent italien supposé.

Le sens exact de cette lettre m’est également échappé après tant de malheurs, mais je sais qu’il tendait à compromettre les habitans de la ville de Lyon et à indisposer le Gouvernement contre elle.

J’avais voyagé en France, et plusieurs de mes parens habitaient cette