cité proscrite. J’interrompis Falso pour
lui observer que les Lyonnais étaient
soumis aux lois, qu’on viendrait difficilement
à-bout de jetter du doute sur
leurs intentions, et qu’à quelques réfugiés
près, qui cherchaient à exaspérer
les esprits, les gens de bonne-foi ne
pourraient trouver aucun reproche à
faire aux habitans industrieux de cette
grande ville. « Je le sais, repartit-il,
mais il faut détruire le commerce,
il commercio ! » Je compris que c’était
la volonté du ministère Anglais,
et qu’il s’agissait de procéder à l’exécution.
Il me fallût donc traduire
cette lettre fatale, mais je conservai la
même espérance de la soustraire. Je
dus encore me soumettre à écrire
plusieurs dépêches pareilles, pour diverses
parties de la France. Falso me
fit signe de me hâter et sortit. J’eus
l’air de lui obéir et tombai dans une
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