absorbée dans mes chagrins et mes
projets pour m’arrêter à leurs odieux
propos. Je rentrai dans ce temple du
luxe et de l’infamie, et, sans me déshabiller,
je cherchai à goûter un repos
qui m’avait fui dès long-tems et auquel
je pouvais me livrer, sachant que
les lettres pour la France ne partaient
que le surlendemain.
Le jeune Durand, assis sur un fauteuil, me traitait avec la même décence, les mêmes égards. Ses yeux attendris se fixaient de tems en tems sur moi ; non, les cœurs tendres et délicats ne désirent pas dans l’infortune ; leur seule passion est d’obliger, de rendre heureux, et cette jouissance est céleste. Je succombais au besoin du repos, et toutes les fois qu’un sommeil aussi agité me permettait d’ouvrir sur ce jeune infortuné une paupière humide, je le voyais dans