m’avait offerts et jusqu’au papier qui
les renfermait ; le mouchoir que j’arrosais
de mes larmes en contenait encore
plusieurs. Je compris alors que
dans la précipitation avec laquelle
j’étais partie, j’avais enveloppé le papier
dans mon mouchoir et sur-le-champ
je songeai à une restitution ;
mais à qui rendre ces bijoux d’un
grand prix ? Au Gouvernement Autrichien ?
Ce n’était point lui qui en
avait fait les frais. Au particulier
qui les reconnaîtrait ? Mais il en
avait été payé en monnoie du pays,
et il était soldé ; c’était donc à la
France qu’ils appartenaient effectivement
comme ayant été acquis à ses
dépens. Cette réflexion me décida à
garder cette valeur comme un emprunt.
J’étais si près de la misère,
j’avais tellement vu à quelles extrémités
affreuses le hazard ou la né-
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Tome I.
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