» du christianisme ; mais la coupe des
fléaux est versée sur notre malheureuse
patrie, point de repos pour
nous qu’en un sol étranger : fuyons
Israël ! bientôt le courroux du Ciel
appaisé, permettra, j’espère, d’y
ramener la victoire, la paix et nos
familles ». Je passe sous silence le
reste d’un discours prononcé avec sérénité,
sans passion ; mais avec une
sorte d’enthousiasme prophétique, qui
joint à la circonstance terrible d’où
nous sortions, laissa en nous des impressions
profondes. Notre départ fut
résolu à l’instant, il devait être de six
mois, grand Dieu ! quelle erreur !… Il
fut décidé que nous passerions en Hongrie,
frontière la plus rapprochée. Les
bruits répandus d’une nouvelle attaque
sur mon habitation, les incendies propagés
au loin, les progrès des Russes
dévastateurs, tout accrut notre fer-
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