s’avance vers ma loge, pour aller
chercher sa poupée du Parnasse qui
y était restée ; mais l’impatiente Fischer
demeure à la porte du vestibule.
Impossible de m’échapper ! Une idée
me vient ; je la saisis : je m’empare de
l’arc d’Apollon et me place dans les
bras de Nircé, qui est censée apporter
un phantôme, tout en tenant une
douce réalité. Nous passions le seuil,
nous nous voyons libres ; non !…
l’ardente Fischer était là ! Elle saisit
le Dieu de son imagination, l’arrache
à Nircé qui pousse un cri de jalousie.
Tout était perdu ; le délire de la Prêtresse
nous sauva. Fort heureusement
pour moi, son admiration pour l’antique
la fit évanouir avant qu’elle reconnut
mes imperfections modernes.
Je dépose mollement mon enthousiaste
sur un lit à la grecque, je prends
dans mes bras Nircé, qui s’arrachait
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