Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/35

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sentinelle la cause supposée de mon voyage. Autant valait parler à la borne de la limite : le féroce Livonien ne répondait à mes discours que par ces mots terribles : au corps-de-garde ! pâle, défaite, consternée, j’entre dans une caverne enfumée, pendant qu’on va chercher le Commandant. Qu’on juge de ma situation pendant une heure mortelle ! sur-tout quand j’entendis le sujet de la conversation. On parlait de notre défense au château d’Alexiowitz… « Les coquins ont tué trois cents soldats Russes, disait gravement un gros Livonien. — Trois cents ! dites donc, trois mille, s’écriait un petit Sergent, à la face ombragée par une immense cocarde noire, et qui me regardait avec attention ; mais enfin demain nous allons raser la maison… » Je frissonnai et pensai