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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/351

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un silence profond, fruit de son étonnement et de ma confusion. Ernest tenait une de mes mains sur laquelle il laissait tomber quelques larmes ; quand tout-à-coup il la retire avec effroi, en s’écriant : « j’apperçois Julie ! elle revient de la chasse. Notre amitié même doit être prudente, me dit-il ; l’hymen en éclairant Julie sur ses droits, l’a rendue terrible. Cet enfant de la nature serait énergique dans sa jalousie, comme dans son affection. Prévenons ses soupçons, il en coûtera peu à l’innocence. » Comme il achevait ces mots, j’apperçus Julie assise au clair de la lune, sur le bord du canal, ou fossé du château, son visage caché dans ses mains et dans une attitude douloureuse. L’ombre prolongée de la tour se dessinait sur les eaux jusqu’à ses pieds, celle de son époux et la

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