Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/354

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 78 )


Si mon ami sur la verdure
Est près de nous
Dans nos plaisirs, dans la nature
Tout est si doux !
Ne cherchez point à le distraire,
Un seul regard me désespère :
Sa constance est tout mon bonheur,
Souvent votre amitié l’égale…
Mais si j’avais une rivale,
Ah ! je lui percerais le cœur !

Est-il vrai qu’on change à la ville
Sans s’allarmer ?
Ce n’est qu’en ce sauvage asyle
Qu’on peut aimer !
Cachons-y l’objet que j’adore,
Hélas ! on l’y voit trop encore !
Jalouse d’un rien, d’une fleur,
D’un mot, du souffle qu’il exhale ;
Par-tout je crains une rivale,
Et je lui percerais le cœur.