Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/355

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Ernest fut extrêmement troublé du sens de ces paroles et de l’expression qu’elle y mit ; mais il dissimula pour m’éviter des chagrins, la soirée fut triste, sombre, et chacun se retira de bonne heure. Je rêvai long-tems aux scènes que j’avais éprouvées dans cette journée, à tant d’impressions, d’abandon et de contrainte, de joye et de douleur. Je m’endormis enfin profondément, et crus dans mon songe être frappée d’un trait de lumière, mes yeux vacillaient, je croyais entendre la voix d’un ange. Cette illusion cesse enfin, j’ouvre les paupières et j’apperçois… Julie, une lampe à la main, vêtue de blanc, les cheveux épars, les yeux égarés et me regardant avec attention. « Je vous observe depuis long-tems, Madame, me dit-elle, vous avez la beauté, l’esprit, je n’ai que de

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