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surant que j’allais te rejoindre. Cette idée seule m’a rendu à la vie.

» Quand il m’a vu parfaitement rétabli, il m’a annoncé qu’il allait me conduire à ma mère. J’ai voulu le questionner sur ton absence, il a ajouté que tu étais malade, et qu’il n’y avait pas de tems à perdre. Le cruel homme me frappait ainsi par l’endroit le plus sensible et je me suis élancé moi-même dans la voiture qui est partie comme un trait. J’espèrais qu’elle s’arrêterait dans quelque rue voisine, quel a été mon étonnement de me trouver en rase campagne ! J’ai voulu pousser des cris, mon conducteur m’a dit avec calme, que nous serions bientôt arrivés à la maison de plaisance où tu étais. L’imposteur ! la voiture n’a fait qu’une traite jusqu’à Clagenfurth. Là, nous avons changé de chevaux hors la

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