Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/390

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maître fit un geste d’épouvante, en s’écriant : « il en est bien capable ; mais on se tiendra sur ses gardes. Il sortit en ajoutant : je te délivrerai, quoiqu’il puisse faire. » Paolo ferma la porte sur lui avec violence, et envoya sur-le-champ son valet porter une lettre.

» Je ne connaissais pas encore toute l’horreur du sort qui m’attendait ; je ne tardai pas à en avoir une parfaite connaissance. O ma mère ! plût au Ciel que ce que j’ai appris fût resté dans l’oubli ; mais mon ame n’en est point flétrie et je suis encore digne de toi. Paolo avait une sœur très-belle, dont il était extrêmement jaloux. Elle passait pour très-dévote. Le Cardinal-Legat la protégeait particulièrement, et avait payé long-tems sa pension au Couvent de Santa-Maria où elle avait été Novice, et d’où