» encore ce mot qu’on n’entend plus ;
cette bouche qui profère si souvent
le nom d’Edvinski, donne-lui un
baiser… tu sentiras que le Ciel
récompense un bon fils, tu éprouveras
un plaisir céleste. » Elle approcha
sa bouche… O ma mère !
quel feu j’éprouvais ! Je crois qu’une
de ses lèvres passa entre les miennes ;
jamais tu ne m’avais embrassé ainsi…
j’en fus troublé, et ne pus parler de
quelques momens.
» Elle continua : « ce sein qui t’a nourri, et que tu avais desséché, a repris sa forme. Le Ciel a béni mes soins, mon fils prospère… Presse encore de tes lèvres reconnaissantes, les fruits du jardin où tu as puisé la vie. » Elle m’attira alors sur son sein, puis s’arrêta tout-à-coup avec émotion en me disant : « es-tu bien pénétré de l’idée que je remplace