Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/420

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prisonnière ; mais je n’en étais pas plus rassurée sur les moyens qu’il pourrait prendre.

« Quelle fatalité me suit, disais-je au bon Morsall ? Mon fils, moi, tout ce qui m’entourre paraît voué à la bizarrerie des hommes, ou à leur perversité. Partie par précaution, je me suis jettée dans l’abîme ; j’ai fui l’assassinat, et j’ai rencontré plus que la mort ; un préjugé accéléra mes pas loin de mon pays, et je n’ai pas fait une seule démarche depuis, qui n’ait servi à arracher mon bandeau, et à me détacher des idoles absurdes que je m’étais créées. »

Morsall avait du caractère ; mais il sentait par fois mes puissantes raisons. Les nouvelles brillantes des succès de l’armée Russe le consternaient, lui montraient l’impossibilité du retour, il

paraissait