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paraissait partager mes regrets, il devenait rêveur ; mais bientôt l’esprit de parti renaissait ; les larmes et le dépit se peignaient tour-à-tour dans ses traits respectables.

J’avais recueilli chez moi, ce bon vieillard. Mes ressources, quoiques médiocres, me permettaient encore cette marque de vénération à son égard. Je donnais par-là à ma retraite une sûreté décente, et je trouvais un appui dans mes craintes. Morsall m’accompagnait par-tout, et depuis la rencontre du terrible Baron, il ne me quittait point dans mes sorties devenues fort rares. Je ne pus cependant me dispenser de me rendre à un cercle chez le Cardinal ; cercle donné à l’occasion de l’arrivée de l’envoyé d’Espagne. J’y fus invitée expressément, et crus pouvoir sans danger après une aussi longue retraite, reparaître

  Tome II.
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